Neuroblastome

1. GENERALITES

TM de type
embryonnaire dérivant des crêtes neurales, spécifique à l'enfant

Tumeur solide de l'enfant la plus fréquente après les tumeurs cérébrales.

TECHNIQUE
Étude de Ca++ abdominales dans un contexte de NBOME 
Essayer C-
80Kv pour ne pas les brûler 

1ère Année de vie
Neuroblastome de meilleure pronostic
Leucémie de plus mauvais pronostic

2. ÉVOLUTION: continuum de maturation cellulaire
1. Ganglioneurome: TB
2. Gangliogliome: TB SNC pas TM
2. Ganglioblastome: TM rare
3. Neuroblastome: TM
4. Phéochromocytome (paragangliome) : TB Adulte 15% TM
15% Bilat

15% Héréditaire

Au delà de 5ans plus de Gangliogliome que de Neuroblastome

AGE
- dès la naissance
- 30% < 1 an
- pic de fréquence vers 4-5 ans
- 90% < 6 ans
- Exceptionnel après la puberté

NB: Quelques cas sont découverts lors des US prénatales.

Présentations cliniques
Tout point du système nerveux sympathique
- Chaînes sympathiques para-vertébrales Dt/Gh accolées au rachis
- Médullo-surrénale
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Fréquences relatives :
cervical : 1 %
thoracique : 20 % (plutôt avant 1 an)
abdominal : 66 % (dont environ 1/2 surrénalien)
pelvien : 3 %
plusieurs étages : 10 %

Clinique:
Potentiel métastatique fréquent

- 0-6mois :
• Extension régionale:
ganglions
• métastases
hépatiques, parfois prévalentes (syndrome de Pepper),
• possibilité de métastases sous-cutanées (nodules bleutés enchassés dans le derme)
• rareté des métastases osseuses (hématogènes: moelle osseuse 50% au diagnostic)

• Jamais de métastases pulmonaires ou cérébrales

plus l'enfant est jeune, meilleur est le pronostic (seuil à 12 mois)

Dans les premiers mois de vie, régressions et guérisons spontanées possibles

NEUROBLASTOMES CERVICAUX
Syndrome de masse latéro-post, unilatérale, visible et palpable (multinodulaire si adénopathies)
=> Attitude antalgique (flexion latérale du cou du côté de la tumeur)

Syndrome de Claude Bernard-Horner (myosis, ptôsis, enophtalmie, sécrétion lacrymale, hétérochromie de l'iris du côté de la tumeur)

NEUROBLASTOMES THORACIQUES
• Paravertébrale et présentent avec extension intracanalaires (en sablier)
Toux, d+, fortuit RX thorax
• Signes de compression médullaire (parfois prévalents)

NEUROBLASTOMES ABDOMINAUX
A) 66% Médullo-surrénale (2/3) bien limités

B) 33%
Paravertébrales (1/3) mal limités => extension rétropéritoine médian (Vx)
• 50%
Masse abdominale (mère ou médecin)
d+ abdominales vagues, variables, sans relation avec les repas
HTA exceptionnelle (rénovasculaire par étirement d'un pédicule rénal)

NEUROBLASTOMES PELVIENS
• Chaînes sympathiques pelviennes
• Organe de Zuckerkland


=>
compression rectale : constipation progressive
=> compression vésicale : énurésie secondaire, dysurie, infections urinaires liées à un mauvais drainage;
=> obstacle à la circulation de retour veino-lymphatique : oedème des bourses, des membres inférieurs.

Métastases osseuses:
douleurs osseuses erratiques, variables, parfois nocturnes => boiterie, changement de comportement
aplasie médullaire => l'anémie (asthénie, pâleur) > thrombocytopénie (purpura) / neutropénie (infection)
fracture pathologique (rare)

MÉTASTASES GANGLIONNAIRES
Ganglion susclaviculaire est toujours pathologique: 90% gh / 10% Dt = neuroblastome abdominal ou pelvien

MÉTASTASES ORBITAIRES
Os ou t. mous de l'orbite = site classique
Exophtalmie non douloureuse
Ecchymose orbitaire (syndrome de Hutchison)

SIGNES GÉNÉRAUX
Asthénie / changement de comportement
AEG
Fièvre, variable, non spécifique
• Tumeurs "en sablier" thoracique (trou de conj => compression médullaire
• Troubles digestifs par sécrétion vasoactive intestinal peptid (VIP) =>
diarrhée rebelle
Syndrome oculo-cérebello-myoclonique de Kinsbourne (nourrisson: 30% neuroblastome thoracique=> séquelles psychomotrices
- Opsoclonies : mouvements oculaires involontaires rapides, non coordonnés, en salves déclenchées par stress, fatigue ("folie oculaire)

- Signes cérebelleux statiques et dynamiques,
- Myoclonies déclenchées par les mouvements volontaires
 
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
US cervicales, abdominales et pelviennes
=> Topographie, limites, rapports de voisinage, adénopathies loco-régionales.
=> L'hétérogénéité et microcalcifications intratumorales (guide la biopsie)


RX:
A) masse t. Mous
opacité latérocervicale oblongue;
opacité arrondie paravertébrale se raccordant à angle obtus avec le rachis
opacité paravertébrale effaçant psoas, refoulant les clartés
opacité médiane du petit bassin refoulant les clartés digestives.

microcalcifications sur l'opacité (=micro-hémorragies)

B) osseuses
anomalies de la trame osseuse gommée, avec parfois microlacunes
fractures pathologiques parfois sur une pièce osseuse de structure anormale.

CT et l'IRM: diagnostic et opérabilité puis évolution
P
réciser:
- topographie, rapports, structure, calcifications, adénopathies locorégionales, rapports de voisinage (vx rétropéritonéaux)
- extension intracanalaire (sablier)


SCINTIGRAPHIES
Cellules catécholaminergiques (neuroblaste) fixent méthyl-benzo-guanidine (MIBG)
Triple but :

1. diagnostic: fixation = neuroblastique Mais son absence ne permet pas d'éliminer le diagnostic (10% de non-fixants)
2. bilan d'extension : localisations osseuses
3. suivi thérapeutique : = efficacité médicale ou qualité exérèse

Si MIBG
=> scintigraphie osseuse au Tn pour métastases osseuses (manque de sensibilité)

EXAMENS BIOLOGIQUES
Non spécifiques, Peu contributifs
• hémogramme (anémie par hémorragie intratumorale, inflammation, hypoplasie médullaire par envahissement métastatique)
• Bilan inflammatoire
• Catécholamines urinaires de 24 heures calibrée par créat
. ( Acide vanilmandélique : VMA, Acide homovanillique : HVA, Dopamine)
FAUX: alimentaire (vanille), médicamenteuse (neuroleptiques), endogènes (stress) => régime
FAUX
: 10% des neuroblastomes sont "non sécrétants"
• Marqueurs sériques
- Neuron specific enolase (NSE): évocatrice mais non spécifique (néphroblastomes)
- (Catécholamines sériques)

-
VIP selon symptomatologies
- Ferritine sérique ( = mauvais pronostic)

 DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Douleurs osseuses diffuses: maladie inflammatoire rhumatismal, ostéomyélite leucémie aiguë
VIP: maladie inflammatoire ou infectieuse intestinale, intolérance digestive
Métastase orbitaire: traumatisme, infection, d'histiocytose
Masse abdominale: autres tumeurs du rétropéritoine (néphroblastome), malformative


BILAN INITIAL, PRONOSTIC ET TRAITEMENT
• Inventaire des localisations tumorales (imagerie, MIBG, myélogramme, biopsies médullaires)

Métastatique à distance (stade IV ou IV-S avant 1 an)
Non métastatique (stades I à III) => opérabilité
Age : pronostic d'autant plus favorable que l'enfant est plus jeune
Degré de différenciation histologique: formes immatures (neuroblastome standard) ou partiellement matures (ganglioneuroblastome)
Ferritine sérique et NS = péjorative
Ploïdie tumorale: tumeurs hyperdiploïde moins agressives que diploïdes chez le jeune enfant < 1 an
Amplification du n-myc > 10 copies, une délétion 1p- = agressive.
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ORIENTATIONS THÉRAPEUTIQUES
• Non métastatique :
opérable d'emblée : chirurgie première et chimiothérapie seconde en cas de résidu
difficilement opérables: chimiothérapie première (réduire le volume) puis chirurgie seconde et traitement en fonction du résidu éventuel

Le pronostic de ces cas se situe aujourd'hui entre 60 et 90% de survie sans récidive à 5 ans

• Métastatique > 1 an (stades IV) :
chimiothérapie agressive première puis d'une exérèse puis chimiothérapie intensive (sous couvert d'autogreffe de cellules souches autologues)

Le pronostic < 25% de survie sans récidive à 5 ans